Identifier l'époque d'une pendule

 

 

La suspension du balancier

Les rouages

La platine

Le cadran et les aiguilles

 

 

La suspension du balancier    Retour à la sélection

 

    C'est généralement ce que regardent en premier les personnes averties, car c'est la principale modification opérée dans la seconde partie du XIXe siècle.

 

    Jusqu'à la Restauration environ, le balancier est suspendu à un fil de soie présentant une boucle. Le réglage de la hauteur du pendule se fait par l'allongement ou le raccourcissement de cette boucle soit par un petit axe carré apparaissant sur la face avant dans la partie supérieure du cadran au XVIIIe siècle, soit par une molette fixée sur la platine arrière au XIXe siècle.

 

    Vers 1850, le fil de soie est remplacé par une double lamelle d'acier dite "suspension à ressort". Le balancier, dont l'extrémité est en forme de double crosse, est accroché à une petite cheville d'acier transversale. Ce type de suspension du balancier peut être présent sur un mouvement plus ancien.

 

 

 

Les rouages    Retour à la sélection

 

    L'examen détaillé des rouages et notamment de l'échappement est ici hors de propos et nécessiterait une étude très rigoureuse.

 

    Contentons-nous d'examiner la "roue de compte" qui détermine le nombre de coups frappés par le marteau sur le timbre de la sonnerie. Ce rouage a des caractéristiques différentes suivant les époques, de plus son positionnement le rend facilement visible car il est situé sur la platine arrière :

    - mouvement du XVIIe ou du début du XVIIIe siècles : la roue est pleine et porte en face de chaque came le nombre de coups à sonner.

    - mouvement du milieu ou de la fin du XVIIIe siècle : la roue est ajourée en forme d'étoile.

    - mouvement du XIXe siècle : la roue est ajourée à rayons.

 

 

 

La platine    Retour à la sélection

 

    Il s'agit d'examiner la plaque arrière en laiton qui supporte les rouages et que l'on appelle platine.

    - la signature de l'horloger : cette signature doit être, pour une pendule du XVIIIe siècle ou antérieure, d'une belle calligraphie alternant les pleins et les déliés. Il y a lieu d'examiner attentivement cette gravure qui a été réalisée à l'échoppe sorte de petit burin. Elle doit être régulière sans à-coups et ne doit pas présenter de traces d'outils rotatifs modernes tels qu'une fraise.

    - les bouchons : on appelle bouchons les restaurations visibles des trous de la platine qui fixent les rouages. L'ovalisation de ces trous due à l'usure provoquée par le frottement du fer contre le laiton nécessite une restauration. Celle-ci est réalisée au moyen d'un bouchon de laiton d'environ 3 à 4 mm de diamètre dans lequel on reperce un trou destiné à l'axe du rouage. Cette restauration parfaitement visible à l'examen confirme l'ancienneté du mouvement.

 

 

 

Le cadran et les aiguilles    Retour à la sélection

 

    - Époque Louis XIV : concernant les premières Religieuses, le cadran en étain ou laiton doré ou argenté est fixé sur une plaque de métal obturant totalement la fenêtre de la façade. Cette plaque supporte également le mouvement. Les heures sont gravées en grands chiffres romains, alors que les minutes sont en chiffres arabes.

    Généralement sous le cadran on trouve le nom de l'horloger et son adresse. Les émailleurs parviendront bientôt à produire un émail blanc opaque, mais l'exiguïté des fours et les difficultés de refroidissement ne permettront pas de réaliser de grandes surfaces émaillées et l'on se contentera de produire des cartouches fixés sur le cadran. Le nom de l'horloger figure également sur un cartouche d'émail.

    Au XVIIe siècle, l'usage de l'aiguille des minutes se répand progressivement mais longtemps les pendules à une aiguille persisteront. Pour les Religieuses, les aiguilles font l'objet d'un ouvrage délicat. Elles sont en laiton découpé, gravé et doré. La qualité et la complexité du dessin les font appeler "aiguille persil".

 

    - Époque Louis XV : les cadrans sont de deux types : soit en bronze ciselé et comportent 24 cartouches d'émail, pour les heures et les minutes, soit en émail et ils comportent 13 pièces juxtaposées.

    Ce n'est que vers 1750 que les émailleurs parviendront à fabriquer d'une seule pièce de grands disques d'un beau blanc où les heures et les minutes sont peintes en noir.

    Les aiguilles sont, durant une première période, de fines dentelles d'acier ajouré. Par la suite, elles seront en laiton ajouré et gravé. La petite aiguille étant toujours plus ouvragée que la grande.

 

    - Époque Louis XVI : les cadrans, dont la dimension diminue, sont formés d'un disque d'émail blanc parfois décoré et peint. Les cadrans tournants, très en vogue, sont constitués soit d'un cercle émaillé d'une seule pièce, soit de cartouches fixés sur un cercle de laiton.

    Les aiguilles sont en laiton ajouré et gravé. Les principaux décors sont à fleurs de lys, lyres, volutes, croisillons.

 

    - Époque Empire et Restauration : les cadrans sont en laiton guilloché, argenté ou doré ou émaillés sans fioritures.

    Les aiguilles sont le plus souvent en acier bleui, d'un modèle simple et d'une facture relativement standard.

 

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